Consulter un psy après une fausse couche
Fausse couche : quand voir un psy ? – Symptômes, premiers signes, précautions et soins psychiques, voici un nouvel article sur l’interruption spontanée de la grossesse et sur l’impact psychologique traumatisant que peut engendrer la perte d’un futur enfant. Choc, déni, chagrin profond et reconstruction sont les étapes marquantes traversées par les futurs parents. Comment réagir et pourquoi se faire aider par un thérapeute pour surmonter le deuil périnatal ? Voici quelques éléments de réponse dans cette nouvelle publication de notre blog de psy.
Qu’est-ce qu’une fausse couche ?
La fausse couche, également connue sous le nom de « fausse grossesse » ou « avortement spontané », est un événement douloureux et souvent mal compris qui touche de nombreuses femmes à travers le monde. Il est essentiel de comprendre ce qu’est une fausse couche, ses causes, ses symptômes et le soutien nécessaire pour faire face à cette expérience déchirante.
Une fausse couche se produit lorsqu’une grossesse se termine de manière involontaire avant la vingtième semaine. Dans la plupart des cas, cela se produit au cours des premières semaines de grossesse, souvent avant que la femme ne soit au courant de sa grossesse. La fausse couche peut être un événement unique ou récurrent, et ses causes peuvent varier.
Comment savoir si l’on a fait une fausse couche ?
La majorité des fausses couches sont causées par des anomalies chromosomiques chez le fœtus, ce qui empêche son développement normal. Certaines conditions médicales préexistantes, telles que le diabète ou l’obésité, peuvent augmenter le risque de fausse couche. Les infections, les troubles hormonaux et les problèmes de santé utérins peuvent également jouer un rôle.
Les femmes de plus de 35 ans ont un risque accru de fausse couche.
Outre certaines anomalies chez l’embryon, dans certains cas, des mauvaises habitudes de vie peuvent être à l’origine de cet évènement traumatisant. La consommation d’alcool, de tabac et de drogues illicites pendant la grossesse peut augmenter le risque de fausse couche.
Également, des blessures graves ou un stress extrême peuvent parfois déclencher une fausse couche. Les symptômes d’une fausse couche peuvent varier d’une femme à l’autre. Certains signes courants sont à surveiller.
Des saignements légers à abondants peuvent survenir. Douleurs abdominales et crampes similaires à celles des règles peuvent être ressenties. Il y a aussi la perte de tissu qui peuvent faire partie des signes d’une fausse couche. Dans ce cas, la femme enceinte peut observer des caillots de sang ou des tissus dans les saignements.
Enfin, une forte diminution des signes de la grossesse tels que les nausées matinales et les seins tendus, peuvent diminuer ou disparaître totalement.
Faire face à une fausse couche
Si vous suspectez une fausse couche, consultez immédiatement un professionnel de la santé pour un diagnostic précis et des soins appropriés. Une fausse couche est expérience émotionnellement éprouvante. Il est essentiel de parler de vos sentiments avec un proche ou un thérapeute comme un psychologue ou pédopsy. Il est nécessaire de s’accorder un temps certain pour guérir physiquement et émotionnellement après une fausse couche.
Le processus de deuil peut évidemment varier en intensité et en durée en fonction de chaque prsonne.
Pour les femmes ayant subi plusieurs fausses couches, il peut être utile de consulter un spécialiste pour déterminer les causes sous-jacentes et explorer les options de traitement.
Certaines femmes ayant subi une interruption spontannée de grossesse peuvent rejoindre un groupe de soutien pour les femmes ayant vécu des fausses couches afin de pouvoir partager leur douloureuse expérience et obtenir des conseils et du soutien. Il est recommandé d’effectuer une consultation psy individuelle qui permettra de traverser cet évènement difficile que peut être une fausse couche.
À propos du regard des autres et de sa féminité
Une question fréquemment posée est la suivante : devrais-je évoquer ma fausse-couche (au bureau, avec mes amis, en famille) ? Cette question revêt une complexité particulière, car il n’existe pas de réponse universelle.
Chacun est en droit de décider comment il souhaite gérer cette perte. Malheureusement, la fausse-couche demeure aujourd’hui un sujet souvent entouré de tabous, suscitant parfois un sentiment de honte.
Subir une fausse-couche ne remet en aucun cas en question notre capacité à être ou devenir une bonne mère. Cependant, de nombreuses femmes témoignent de l’impact que cela peut avoir sur leur identité féminine, leur rôle de mère, ainsi que sur leurs relations de couple et leur sexualité.
« Comment puis-je être une mère accomplie si je ne parviens devenir mère ? »
Pendant des siècles, la conception de la féminité était étroitement associée à la capacité de procréer. Cette idée perdure encore partiellement dans l’inconscient collectif aujourd’hui, en raison de la persistance de certaines inégalités au sein de notre société, malgré les progrès du mouvement féministe.
Le questionnement et la quête de réponses
Il faut avoir conscience que de rétablir une relation positive avec son propre corps représente une étape essentielle, même si cela peut susciter des inquiétudes quant à sa capacité, telles que : « Est-ce que je vais connaître une nouvelle fausse couche ? Est-ce que je serai capable d’avoir un enfant un jour ? Est-ce que quelque chose ne va pas chez moi ? ».
Les réactions négatives face à une fausse couche peuvent être nombreuses et vraiment variées d’un femme à une autre. Couple qui bat de l’aile, peur de faire une nouvelle fausse couche, chagrin, tristesse et angoisse font partie des émotions traversées par la plupart des femmes traversant cette période traumatique, et c’est tout à fait normal.
La quête de réponses et d’explications acceptables fait partie du processus émotionnel associé à la fausse-couche, même si, en réalité, on ne parvient généralement pas à en trouver. Il nous incombe de construire notre propre récit, notre propre compréhension de la situation.
Cela peut être un cheminement personnel que l’on parvient parfois à accomplir seul, mais qui nécessite souvent l’accompagnement d’un professionnel de la périnatalité, comme une sage-femme ou d’un(e) psychologue.
Surmonter le deuil et se reconstruire
L’une des premières raisons de consulter un psychologue après une fausse couche est la validation des émotions. Les femmes et les couples traversant une fausse couche peuvent ressentir une variété d’émotions complexes telles que la tristesse, la colère, la culpabilité et la confusion. Un psychologue peut offrir un espace sûr pour exprimer ces sentiments sans jugement, permettant ainsi de normaliser ces réactions émotionnelles naturelles.
Le deuil d’un futur bébé est un processus unique et personnel.
Un thérapeute professionnel, formé en deuil et en perte, peut aider à expliquer les différentes étapes du deuil et comment elles s’appliquent à la perte d’une grossesse. Cette compréhension peut aider à mieux naviguer dans ce voyage difficile.
La fausse couche peut provoquer un stress émotionnel considérable. Le/la psychologue peut enseigner des techniques de gestion du stress et de coping pour faire face à l’anxiété, à la dépression et à d’autres problèmes de santé mentale qui peuvent survenir après une fausse couche. Ces compétences sont essentielles pour se reconstruire et retrouver une stabilité émotionnelle.
La fausse couche peut également mettre une pression considérable sur la relation entre les partenaires. Un psychologue peut aider le couple à communiquer efficacement, à partager leurs émotions et à renforcer leur lien pendant cette période difficile. Le soutien thérapeutique peut prévenir les conflits et renforcer la résilience du couple.
Consulter un psychologue pour préparer l’avenir
Il est important de discuter des aspirations familiales, de l’acceptation de la perte et de la manière de se projeter dans l’avenir. Un psychologue peut aider à planifier des étapes positives pour avancer, que ce soit en essayant à nouveau de concevoir, en envisageant d’autres options de parentalité ou en trouvant un nouveau sens dans la vie.
Voir un psychologue peut fortement aider pour éviter une dépression post-fausse couche qui est une réalité pour de nombreuses femmes.
Le thérapeute peut repérer les signes précoces de dépression et fournir un soutien avant qu’elle ne s’aggrave. Le traitement précoce peut grandement améliorer les perspectives de guérison et aider à la reconstruction après un évènement aussi traumatisant. Il faut avoir conscience que de demander de l’aide n’est pas un signe de faiblesse, mais plutôt un acte de courage et de résilience.
A lire aussi : « Fausse couche, une expérience difficile et singulière » par Natalène Séjourné, Stacey Callahan, Henri Chabrol sur Cairn.info
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