Épuisement maternel et burn-out parental
Burn-out maternel – Le terme « burn-out » était à l’origine associé au milieu professionnel, mais il est désormais clair que l’épuisement, tant physique que mental, peut également toucher la sphère personnelle, y compris la maternité. De la même manière qu’un employé perfectionniste, une mère en proie au burn-out s’efforce de remplir toutes ses obligations avec une rigueur basée sur un modèle idéalisé qui est, en réalité, hors d’atteinte. Souvent entouré de tabous dans notre société, certaines mères atteignent un niveau de stress et de fatigue bien au-delà de la norme. Il est important de noter que le burn-out maternel diffère de la dépression, qui peut survenir à n’importe quel moment de la vie, et du baby blues, qui tend à s’estomper quelques jours après l’accouchement.
L’épuisement des jeunes mamans
Ces dernières années, de plus en plus de mères expriment ouvertement leur épuisement. La maternité est souvent idéalisée, présentée comme l’apogée du bonheur, caractérisée uniquement par des moments de joie et de tendresse.
Pour de nombreuses femmes, cela signifie qu’elles n’ont pas anticipé le stress, la fatigue, et l’engagement que la maternité implique. Bien que l’expérience d’avoir un enfant soit à la fois merveilleuse et exigeante, elle est souvent dépourvue de reconnaissance.
Après tout, qui prend la peine de féliciter une mère pour s’occuper de son enfant ? Les attentes de la société envers les femmes sont particulièrement élevées de nos jours.
Elles sont censées réussir professionnellement tout en étant confrontées à des inégalités de responsabilités et de salaires par rapport à leurs homologues masculins.
Se sentir au bord du burn out ?
Elles sont également tenues de cultiver leur épanouissement au sein de leur couple, de leur vie sexuelle, tout en maintenant leur identité de femme, tout en jonglant avec de nombreuses autres responsabilités, le tout en gardant le sourire.
De plus, elles doivent maintenir une vie sociale et culturelle riche et épanouissante.
Cette pression constante, combinée à de nombreuses exigences, peut pousser certaines d’entre elles au bord de l’épuisement dans leur sphère la plus personnelle, phénomène que l’on appelle le burn-out maternel.
Il est essentiel de réaliser que l’idée d’être une mère parfaite est un idéal inatteignable, et il est temps de l’accepter. Si une mère se sent dépassée, il est essentiel qu’elle ne s’isole pas.
Au contraire, elle devrait partager ses expériences avec d’autres amies qui sont également mères, et accorder du temps à prendre soin d’elle-même.
Symptômes et premiers signes d’alarme
À trop vouloir en faire, que ce soit au travail ou à la maison, on court le risque de basculer. De nombreuses jeunes mamans se retrouvent souvent submergées par le stress et l’anxiété, ce qui peut conduire à un syndrome d’épuisement. Nombreuses sont les familles et les mamans qui se posent alors la question de quand consulter un coach parental.
Il est essentiel de savoir quels signes doivent être pris au sérieux et quelles actions doivent être entreprises pour faire face à cette situation.
La dépression post-partum peut se manifester à travers divers symptômes.
- Fatigue intense
- Sentiments de grande vulnérabilité
- Rejet de son bébé
- Sensations d’incapacité à prendre soin de son enfant
- Sentiments de culpabilité, tristesse persistante
- Irritabilité, colères et anxiété marquée.
- Maux de tête réguliers
- Perturbations du sommeil
- Changements dans l’appétit
- Difficultés à s’occuper de son bébé
- Forte baisse de la libido
- Épisodes de pleurs fréquents
- Tendance à l’isolement
- Crainte de causer délibérément du tort à son bébé
- Troubles de la concentration
Ces signes du burn-out maternel, pourtant apparemment mineurs, sont importants. Au fil des semaines ou des mois, ce sentiment d’être dépassée s’intensifie, conduisant à une sensation de vide.
Le détachement émotionnel se fait sentir, la mère ressent moins d’affection envers son enfant, et l’irritabilité augmente. La mère, submergée, finit par se sentir constamment inadéquate.
C’est à ce stade que des pensées négatives et honteuses à l’égard de ses enfants émergent.
Le burn-out maternel peut entraîner des situations à risque, telles que des comportements agressifs envers l’enfant ou de l’indifférence face à sa souffrance, entre autres. Souvent, d’autres troubles apparaissent simultanément, tels que l’anorexie, la boulimie ou l’insomnie.
Quelles sont les causes ?
Plusieurs facteurs clés sont responsables de l’épuisement parental. Le manque de sommeil résultant des nuits agitées de vos enfants est certainement le premier de ces facteurs.
Le défaut de reconnaissance et l’ingratitude des tâches répétitives quotidiennes peuvent également être des raisons de votre début de burn-out maternel.
Enfin, l’isolement, qui peut survenir, par exemple, lorsqu’on accompagne son conjoint ou sa conjointe lors d’une mutation ou d’une expatriation, se retrouvant dans un endroit où l’on perd tout contact social.
Si vos enfants ne sont pas encore à l’école – c’est le cas lorsqu’il s’agit d’un nourrisson – , et que vous n’avez pas réussi à obtenir rapidement une place en crèche, ni à trouver un mode de garde adapté, ou encore, si vous ne disposez pas des moyens financiers nécessaires, vous risquez de vous retrouver isolée et dépourvue de soutien.
Au bord de l’épuisement ? Comment réagir ?
Pour anticiper l’épuisement maternel, il est essentiel que la jeune maman accepte de reconnaître qu’elle n’est pas une parente parfaite.
En tant que jeune maman, vous avez le droit, de temps à autre, d’éprouver de l’énervement, de la colère, de l’impatience, ou de commettre des erreurs, car cela relève de la normalité.
Si vous ressentez que vous êtes en train d’atteindre vos limites, vous pouvez entamer une conversation avec une autre mère de votre entourage, ce qui lui permettra de constater que ces sentiments sont partagés et parfaitement humains. Il ne faut pas non plus hésiter à faire appel à du soutien à la parentalité.
Afin de prévenir ou de remédier au burn-out maternel, il faut apprendre à lâcher prise.
Cela peut être fait en déléguant certaines tâches au jeune papa, à une amie proche, à votre mère ou encore, avoir recours à une baby-sitter quand vous en éprouvez le besoin. Il existe toujours des solutions permettant de souffler et de se retrouver.
Vous devez également penser à vous accorder des moments de répit pour prendre soin de vous-même, que ce soit à travers un massage, la pratique du sport, une balade, la lecture, et ainsi de suite.
Consulter un thérapeute spécialisée dans le baby blues et le burn-out maternel permet de pouvoir discuter de son état général de fatigue. Cette consultation vous aidera à surmonter la situation du moment et élaborer des stratégies évitant d’être au plus mal à certains moments de votre vie de jeune maman.
À propos de la dépression parentale
La dépression post-partum est un problème fréquent en Suisse. D’après les statistiques de l’association « Dépression postpartale Suisse », environ 15 % des jeunes mères en sont affectées. Cependant, de nombreuses d’entre elles n’osent pas parler de ce problème. Elles se sentent obligées d’être heureuses et ressentent de la honte face à leurs émotions négatives. L’hyperparentalité peut également engendrer une dépression à court terme.
Il faut savoir que la dépression post-partum peut également affecter les jeunes papas. L’un des facteurs de risque est que la mère ait connu des problèmes de santé mentale antérieurement.
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Chez les pères, la dépression se manifeste souvent plus tard, et les symptômes présentent des différences significatives.
Il faut savoir qu’en Suisse, jusqu’à 8% des papas peuvent faire l’expérience d’une dépression pendant la grossesse ou après l’accouchement, durant la période post-partum. Des symptômes qui peuvent ressembler à ceux observés chez les mères.
Alors que les femmes éprouvent fréquemment de la tristesse, les hommes tendent à ressentir de la colère et à s’isoler socialement.
Il est recommandé de consulter un coach de vie ou psychologue familial qui pourra aider les jeunes parents à mieux vivre leur parentalié et à trouver des solutions concrètes pour se sentir mieux.
Quelques clés pour se sentir mieux
Jeune maman : vous êtes affectée par un burn-out maternel ?
- Avoir conscience de sa maladie, le traitement n’en sera que plus efficace
- Faire preuve de patience et éviter de se fixer des objectifs excessivement élevés
- S’accorder du temps pour soi
- Prendre des pauses régulièrement et dormir autant que possible
- Tenter d’intégrer des moments de relaxation dans sa routine quotidienne
- Avoir une alimentation équilibrée en mangeant de manière régulière, à heure fixe
- Rester active autant que possible
- Essayer d’organisez son quotidien en planifiant ses journées.
- Exprimer ses émotions et partager avec son partenaire et ses proches
Jeune papa ou partenaire : comment la soutenir ?
- Faire preuve d’empathie et de patience envers votre partenaire
- Écouter et réfléchir ensemble à des solutions aux problèmes
- Féliciter régulièrement votre partenaire en exprimant votre gratitude
- Éviter d’imposer à votre partenaire des décisions importantes si elle se sent débordée
- Accompagner sa partenaire lors des rendez-vous importants (médicaux par exemple)
- Tenter de la soulager en lui apportant du soutien de manière régulière
- Dialoguer des traitements médicaux et des progrès régulièrement réalisés
Obtenir du soutien
La parentalité est un voyage parsemé d’obstacles.
L’objectif d’une première consultation psy et d’un accompagnement est de fournir des informations ainsi qu’un soutien, et d’aider la jeune maman en burn-out maternel à trouver les ressources nécessaires pour retrouver, ou trouver une parentalité équilibrée, sereine, et épanouissante.
Consulter un professionnel de santé et entamer une thérapie peut-être souhaitable. En effet, discuter avec sa/son thérapeute peut s’avérer salvateur dans de nombreuses situations, lorsque les premiers signes de burn-out maternel commencent à s’installer.
Tout comme la dépression, le burn-out maternel émerge insidieusement. Les premiers signes semblent anodins, mais ne doivent pas être négligés : stress, fatigue, agacement, sensation d’être submergée, et comportements nerveux.
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