Le ras-le-bol de la maman parfaite

Maman parfaite et burn-out – Être parent a toujours été une aventure pleine de défis. Mais dans notre société moderne une pression supplémentaire pèse sur les épaules des parents, en particulier des mamans : celle d’être « parfaite », de répondre à tous les besoins de son enfant et de donner une bonne image de soi. Ce désir de perfection dans son rôle de parent peut conduire à un phénomène connu sous le nom de « syndrome de la mère parfaite ». Mais quels sont les symptômes de ce syndrome et comment éviter le burn-out qui en découle ? Faisons le point sur le syndrome de la maman parfaite et sur les risques du burn-out maternel dans mon nouvel article de blog de psy.

Symptômes du syndrome de la maman parfaite

Il n’y a pas de profil type de mamans qui tomberaient dans le piège de la perfection. La comparaison permanente et faussée induite par les réseaux sociaux, un flot continu d’informations souvent contradictoires et d’injonctions concernant la parentalité et un climat social anxiogène sont des facteurs externes qui ont un impact sur de nombreuses mamans.

Une estime de soi plutôt basse, chercher à investir à fond son rôle pour « réussir » sa vie, une anxiété qui se traduit en exigence voire en contrôle dans tous les domaines concernant de près ou de loin la vie de son enfant sont des facteurs internes, quant-à-eux.

Les mamans qui cherchent à être parfaites se retrouvent souvent prises au piège d’un cercle vicieux d’auto-critiques excessives et de culpabilité. Elles se jugent sans relâche, trouvant toujours des défauts dans leur façon de faire, que ce soit au travail, à la maison ou dans leur rôle de parent.

Donner le meilleur à son enfant

Cette volonté de donner le meilleur à son enfant est une quête sans fin qui se transforme petit à petit en une pression écrasante sans limite. Nombreuses sont les toutes jeunes mamans qui consultent dans mon cabinet psy à Genève pour ce type de situation.

Elles se concentrent sur les compétences parentales des autres ou plutôt sur ce qu’elles perçoivent à travers quelques instants à les côtoyer, une photo de leurs enfants, de leur foyer ou un commentaire sous une publication.

Elles oscillent parfois entre « c’est bon, j’y arrive » au début et puis peu à peu s’installe le « pourquoi tout le monde s’en sort et pas moi ? ». Les phrases « je dois », « il faut », « je n’ai pas le choix », « c’est comme ça, ça ne peut pas être autrement », « c’est nécessaire » font partie de leur vocabulaire.

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La déconnexion du cycle destructeur

Elles ressentent souvent un sentiment d’insuffisance, alimentant ainsi leur propre auto-critique. Dans ce tourbillon, la négligence de soi devient monnaie courante, les besoins des autres prenant toujours le pas sur les leurs.

Par conséquent, elles ont du mal à se détendre ou à prendre du temps pour elles-mêmes, car elles se sentent toujours obligées de faire quelque chose de productif, incapable de déconnecter de ce cycle destructeur. Petit à petit une distance peut s’installer. C’est le début de l’hyperparentalité.

Une distance, voire une déconnexion à elles-mêmes en premier lieu, puis une déconnexion à leur entourage et notamment à leurs enfants. Alors qu’elles prônent la bienveillance, elles finissent par ne plus pouvoir ni se l’offrir ni l’offrir aux autres.

Déconstruire le mythe du parent parfait ?

À l’ère de la Super Woman, les attentes qui pèsent sur les mères atteignent des sommets : elles sont censées jongler avec toutes leurs responsabilités sans montrer de signe de faiblesse. “Le syndrome du wonderparent” plane, pour reprendre l’expression d’Anne Peymirat, avec cette idée qu’il faudrait « travailler comme si on n’avait pas d’enfants et élever nos enfants comme si on n’avait pas de travail ».

Mais qu’advient-il lorsque ces attentes sont confrontées à la réalité ? La réalité est que tout n’est pas forcément possible ou en tout cas pas en même temps.

Être une cheffe d’entreprise qui travaille 60h par semaine, être présente au quotidien pour répondre aux besoins émotionnels de ses enfants et cuisiner chaque jour des repas bios et équilibrés par exemple. La réalité est que l’enfant qui paraît est un être humain complexe que nous allons rencontrer, apprendre à connaître et à aimer.

Pour l’accepter réellement tel qu’il est nous allons d’abord devoir apprendre à nous accepter comme nous sommes, dans nos forces et nos faiblesses.

Apprendre à dire non

La réalité est que nous ne contrôlons pas ce qui va arriver, ni les aléas de la vie, ni ce que les autres vont penser de nous. La réalité est que frustrer son enfant fait partie intégrante de l’éducation.

Apprendre à dire non et à poser des limites est essentiel pour le développement sain de l’enfant. L’idée d’être parfaite pour se sentir aimée est une illusion. L’amour inconditionnel des parents ne dépend pas de leur perfection, mais de leur présence et de leur soutien. Accepter que les enfants ne sont pas parfaits est tout aussi crucial. Ils auront des défis et des imperfections, tout comme leurs parents, et c’est normal.

 

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La réalité c’est que personne n’est parfait. Les mères peuvent ressentir le besoin de masquer leurs propres luttes, mais être authentique et ouverte sur ses propres imperfections peut au contraire renforcer les liens avec ses enfants.

Être une mère ne signifie pas être parfaite, mais plutôt faire de son mieux avec les ressources et les connaissances dont on dispose à chaque instant. Il est important de reconnaître quand on est dépassée et de chercher du soutien. Être une mère qui n’en peut plus n’est pas un signe de faiblesse, mais un appel à l’aide.

Le rôle du papa

Les pères jouent un rôle essentiel dans la parentalité. Il est important de permettre et d’encourager leur implication et leur soutien par des mesures sociales aussi bien que dans l’intimité du couple.

Il est tout aussi essentiel de s’entourer d’une famille réelle ou choisie pour élever nos enfants : avoir des personnes qui peuvent prendre le relai, demander leur aide et l’accepter. “Il faut tout un village pour élever un enfant” dit un proverbe africain.

En fin de compte, être parent est une aventure de vie qui peut ressembler aux montagnes russes avec ses hauts et ses bas. Déconstruire le mythe de la maman parfaite permet de créer un environnement familial plus authentique, où l’amour et le soutien sont inconditionnels, et où les parents peuvent être pleinement humains, avec toutes leurs imperfections.

Comment s’en sortir ?

Accepter l’imperfection est une étape cruciale dans le chemin vers une parentalité et une vie épanouie. Il est essentiel de réaliser qu’il n’y a pas de parent parfait. En tant qu’êtres humains, nous avons des limites et nous commettons des erreurs.

En reconnaissant et en acceptant nos imperfections, nous pouvons alléger notre fardeau et définir nos priorités. Apprenez à vous connaître et à identifier ce qui est vraiment important pour vous et votre famille.

Concentrez-vous sur ces aspects, cela vous aidera à mieux gérer votre temps et votre énergie.

Acceptez que certains jours de la vie de parent, la priorité sera simplement que tout le monde ait à boire et à manger. Apprendre à déléguer est une autre compétence précieuse. Vous n’avez pas à tout faire vous-même.

Demandez de l’aide lorsque vous en avez besoin. Prendre soin de soi est également crucial pour une parentalité équilibrée. Accordez-vous du temps pour faire de l’exercice, méditer ou simplement faire des activités qui vous plaisent. Cela vous permettra de recharger vos batteries et d’être plus présent pour vos enfants.

Apprenez à dire non lorsque vous êtes surchargée et fixez des limites claires entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle. Établir des limites est une autre stratégie importante pour éviter le burn-out parental de la maman parfaite.

Enfin, cherchez du soutien auprès de votre partenaire, de votre famille ou de groupes de soutien de parents. Parler de vos sentiments avec d’autres peut être extrêmement bénéfique et vous aider à vous sentir moins seul dans votre parcours parental. En fin de compte, être parent n’est pas une compétition pour être parfait.

C’est une expérience d’apprentissage. En reconnaissant et en acceptant vos propres limites, vous pouvez éviter le piège du syndrome de la maman parfaite et mener une vie plus équilibrée et épanouissante pour vous et votre famille.

Prendre soin de soi

Pratiquer l’indulgence envers soi-même et ses enfants constitue un élément crucial de la parentalité. Reconnaître l’humanité commune dans l’erreur et s’accorder le droit à l’erreur, tout comme apprendre à s’excuser, sont des compétences essentielles.

Il est également vital de développer la capacité à s’affirmer tout en respectant et en étant respecté, y compris savoir refuser et gérer la déception de ses enfants pour maintenir les règles en place.

Se consacrer à soi est également primordial ; une mère qui choisit de préserver ses passions et de les pratiquer régulièrement encourage ses enfants à explorer et à identifier leurs propres passions.

En ayant une vie à l’extérieur de la maison et en s’épanouissant dans son travail ou dans son couple, la “maman parfaite” donne ce modèle-là à ses enfants. En effet, il est important que l’enfant ne soit pas sa seule source de joie et la raison de vivre de ses parents. C’est une pression trop forte à faire peser sur ses épaules.

Chercher son équilibre reste donc un objectif majeur pour chaque mère, afin de progresser et d’accroître son bonheur et par extension celui de ses enfants.

Consulter avant le burn-out ?

La perte de plaisir et de confiance de la maman parfaite, le repli sur soi, les troubles du sommeil, l’irritabilité, ainsi que les crises de colère fréquentes menant parfois à des comportements agressifs envers les enfants ou une indifférence marquée sont les signes d’un besoin d’aide rapide.

Enfermées dans l’illusion qu’elles doivent tout gérer seules, les mères se sentent de plus en plus résignées et s’enfoncent dans cet épuisement maternel laissant place à la rancœur et à l’amertume.

Elles peuvent éprouver des difficultés à accepter de l’aide ce qui entraîne parfois de sévères répercussions là où une prise en charge précoce aurait été efficace et bénéfique rapidement.

Quelques séances de consultation s’avèrent souvent utiles pour identifier les conséquences dommageables d’une pression excessive, d’une idéalisation destructrice ou d’un désir intense de reconnaissance à travers la maternité.

En définissant des objectifs concrets, en remettant en question leurs croyances et en posant leurs priorités, les mères se remettent au centre de leur vie et retrouvent de la joie dans tous les aspects de leur vie.

En tant que coach parental et psychologue, je peux vous venir en aide et vous proposer le soutien à la parentalité nécessaire pour surmonter vos difficultés actuelles.

Si vous vous reconnaissez dans les symptômes décrits dans mon article, n’hésitez pas à me contacter pour que nous puissions échanger sur vos difficultés et vos besoins. Je consulte en cabinet à Genève mais également en ligne.

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